J'ai découvert l'univers de la pêche en mer, canal et en rivière pour la truite grâce à mon père qui m'a initié très tôt à ce loisir. Résident près de la ville de Dunkerque, dans le Nord de la France, j’ai pu pratiquer cette activité tout en me perfectionnant.

Demeurent non loin d’un canal, le canal de Bourbourg, j’ai commencé par pêcher l’anguille avec quelques copains. Que d’heure passer au bord de l’eau avec ma canne en bambou offerte par mes parents : à pêcher ou à faire l’idiot ! L’apprentissage de la vie. Plus tard, et avec un peu d’expérience, je me suis orienté vers la pêche au coup à l’aide d’une canne télescopique en fibre de verre de 4 mètres, tout en découvrant les différents montages de ligne. Ainsi équipé, j’ai taquiné le gardon, la brême… Tout en poursuivant la pêche à l’Anguille mais à la vermée ou à la pelote (Une autre découverte). Pour cela, les revues m’ont beaucoup aidé : le Pêcheur de France* et la pêche et les poisons : Internet, YouTube et les forums de discussion n’existaient pas ! Une autre époque. J’utilisai essentiellement des verres de Terre, de Terreaux, des pâtes maisons, divers insectes et du Mystic !

Par la suite, et voyant ma motivation pour cette pratique, j’ai eu droit pour mes 16 ans à ma première canne à emmanchement en fibre de verre de 7 mètres (Que j'ai toujours). Dès lors, et pour améliorer mon confort, j’ai réalisé un panier de pêche avec du bois de récupération. Cette première version ressemblait à un cube, mais était très confortable. Côtoyant d’autres pêcheurs plus expérimentés, pour ne pas dire plus anciens, je me suis abreuvé de leur conseil, tout en m’appuyant sur mes revues pour alimenter la discussion. Ces échanges furent très lucratifs de part et d’autre. La découverte du chènevis et du Blé me fit entrer dans un autre monde.

Ces pêcheurs réalisaient divers accessoires ou leur caisse à pêche, certains participaient même à quelques concours de pêche, et me voilà embarqué dans l’univers de la compétition amateur. Ce fut pour moi une belle expérience, car j’ai découvert la récolte du fouillis de verre de vase et du verre de vase, tout en réalisant mon amorce maison : bien aidé par mes parents pour le transport (je n’avais pas le permis) et pour l’achat ou la récupération d’ingrédient. 

Par la suite, j’ai eu le droit à un ensemble taillé pour la compétition : canne en carbone de 9, 50 mètres (c’était la norme à l’époque pour démarrer), bourriche, épuisette et parapluie de pêche ! Que j’utilise toujours … Dès lors je suis rentré dans un autre monde avec une pratique plus éloigné du bord, et aussi avec un peu plus de courant. 

Mon premier panier de pêche ayant fait ses preuves, je me suis lancé dans la fabrication d’une caisse à pêche digne de ce nom. Ce panier fut entièrement réalisé avec du contre-plaqué de récupération de 10 mm (pour les principaux éléments). Caisse que j’utilise toujours avec grand plaisir, et qui a subit une amélioration de l’assise.

Le fait de participer à ces concours – avec une place de premier meilleur jeune à 17 ans - et de côtoyer des champions de France ou du monde (seul ou en équipe) - dont un certain Jean-Pierre Fougeat - et certains compétiteurs après la partie, fut pour moi très enrichissant.

Aujourd’hui, et avec les évolutions technologiques, des nouveautés ont fait leur apparition sur le marché (Canne, accessoire et additif…), permettant de découvrir d’autres pratiques.

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